La théorie ...
Comme on le voit, j'ai choisi un profil très cambré pour augmenter la portance, un E423.
Le voici avec une incidence de à 5°, déja tracé pour la découpe, et vu depuis Javafoil :
Puis le montage des 6 éléments dans une seule plaque EPP 600mm de large sur 80mm de hauteur (x700). De ces éléments seront tirées 2 ailes de 68cm, 4 ailes de 35cm et 2 dérives de 45cm.
On voit que les points d'entrées du fil chaud se font par le dessus, plus solide que par le dessous puisque dans ce cas les ouvertures se "ferment" au lieu de s'ouvrir sous la pression de l'air. Cette entrée arrive sur la tangente du tube au lieu du sommet; de cette manière le tube carbone appuie sur l'EPP au lieu de se glisser dans le vide de la fente. A noter que le tracé correspond à l'ancien design qui incluait des joncs carbone au bord d'attaque/fuite. Ils seront utilisés en renfort sur la surface de l'aile. Autre modif, la rainure de la dérive prévue pour les fils servo sera utilisée pour un tube carbone, plus solide que des joncs en surface.
Et la pratique ...
Le tracé étant déterminé, il faut disposer d'une machine capable de faire respecter ce parcours à un fil chaud.
Vince "BaronRouge" a effectué ce travail sur un bloc d'EPP (70x60x8). Voici le bloc presque intact, contenant les 6 parties d'ailes et les 2 ailerons.
Extraction des éléments:
Mas le résultat dans ce type d'EPP présente des problèmes :
1- Rugueux, pas franchement aérodynamique. Un ponçage au papier spécial (www.epp-flugmodelle.ch) égalise les grosses aspérités mais en crée de plus fines; une laque durcissante s'impose avant un nouveau ponçage.
2- Cet EPP n'est pas le même que pour les avions RTF (Elapor), il est trop flexible.
3- La découpe n'est pas aussi nette qu'avec l'EPS. Car à cause de la plus forte densité, le fil a de la peine à se désengluer de sa position. Le fil hésite, crée des vagues, ruinant l'aérodynamique.
4- Avec la plus forte chaleur nécessaire, le fil s'allonge par dilatation, et la trace est cintrée sur les longueurs; le parcours du fil s'éloigne souvent du profil "dessin".
5- L'effet de "peau" (rayonnement) rend les découpes vers les tubes carbone approximatives, élargit les saignées d'ailerons, et réduit l'épaisseur prévue des ailes; le ponçage n'arrange pas les choses.
Bon ça se voit pas trop ici, en plus l'aile affaissée ne suit pas vraiment le profil idéal; mais c'est juste pour illustrer.
Conclusion:
Les ailes seront ajourées et recouvertes de Depron. Plus fragile à la perforation, mais avec les avantages suivants:
- Récupération de l'épaisseur perdue, surfaces plus lisses, fermeture de tous les interstices et défauts, d'où meilleure portance.
- Plus solide en torsion (collage séparé nervure/carbone) et en flexion (efforts en surface Depron plus solide qu'un volume EPP)
- Gain de poids, permettant peut-être un renforcement des surfaces à l'Oracover ou similaire. Après tout les planeurs de nos ancêtres étaient couverts de papier ...
Actuellement le bilan de poids "au pire" s'élève à 2700g pour 80dm2 soit 33g/dm2, avec une caméra de vol, une camcorder 1080P, 3 batteries et un OSD.
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